Connectez-vous à votre compte pour ajouter un favori à votre liste d'envies.
- État des lieux
- La Terre primitive et les bactéries
- Cellule eucaryote et biodiversité
- L’explosion du Cambrien et les 5 grandes extinctions
- La biodiversité aujourd’hui
- Évolution, écosystèmes et biodiversité
- Nourriture, santé et biodiversité
- Agriculture industrielle et environnement
- La domestication des plantes
- Histoire des techniques agricoles
- La révolution du xxe siècle
- Agricultures du Sud
- Nouvelles agricultures
- Viande et produits laitiers
- Poissons et crustacés
- Santé et biodiversité
- Habiter et jardiner
- L’architecture à biodiversité positive
- L’aménagement intérieur
- Jardiner biodiversité
- Accueillir la biodiversité
- Consommation, énergie et biodiversité
- L’énergie grise
- Consommer différemment
- Produits d’entretien et de toilette
- Habits et fourrures
- Voyages et biodiversité
- Tourisme de masse et biodiversité
- Voyager lentement
- Consommer local
- Écovoyageur : le plaisir de contempler
- Écovoyageur en action
- Ensemble pour la biodiversité
- Les toits végétaux
- Les murs végétaux
- Biodiversité dans ma ville
- Les associations et la biodiversité
Habits et fourrures
• La culture conventionnelle du coton
Le coton représente plus de la moitié des fibres servant à réaliser les textiles dans le monde ! Or cette plante qui pousse dans les régions tropicales nécessite en culture conventionnelle beaucoup d’eau et de pesticides : elle est la troisième consommatrice mondiale en eaux d’irrigation, et la plus polluante de la planète. Sa culture ne représente que 4 % des cultures mondiales mais consomme 25 % des pesticides totaux. La pollution liée au coton ne s’arrête pas là : son blanchiment nécessite un traitement au chlore extrêmement dévastateur pour l’environnement et la biodiversité.
Pourquoi ne pas donner la priorité au coton biologique, ou encore privilégier d’autres types de fibres cultivées plus localement (donc moins chargées en énergie grise) et moins consommatrices d’eau, comme le chanvre ou le lin.
• Les fibres des vêtements
Nos vêtements peuvent être confectionnés à partir de fibres naturelles (lin, coton, laine, chanvre, soie…) ou synthétiques (polyester, polyamide…). Les fibres synthétiques sont issues de la pétrochimie (liée à l’émission de GES et donc au réchauffement climatique).
Les fibres naturelles peuvent être choisies en fonction de la pollution chimique (engrais et pesticides) liée à leur culture. Ainsi, le lin, dont la culture absorbe les nitrates, et qui exige peu d’engrais et de pesticides, constitue une fibre globalement peu polluante. Le chanvre, plus absorbant et plus chaud que le coton, est une plante très résistante qui ne nécessite a priori ni engrais ni pesticides. La soie est peu polluante car les vers à soie sont très sensibles aux produits chimiques tandis que les mûriers dans lesquels ils tissent leurs cocons sont souvent cultivés biologiquement.
Pour toutes les fibres, l’utilisation de cultures biologiques donne donc l’assurance au consommateur qu’il n’y aura ni pollution de l’environnement ni diminution de la biodiversité.
1,5 fois le tour de la Terre pour un jean
La fabrication d’un jean est une opération complexe : le coton provient du Bénin, la toile est lavée en Tunisie, puis teinte à Milan. Les rivets de laiton utilisent du cuivre de Namibie et du zinc d’Australie, tandis que la fermeture Éclair provient du Japon et de France. Au total, 65 000 km de transport sont nécessaires avant assemblage : un record absolu de dépense en énergie grise !
• Traitements des textiles
Les habits non biologiques, qu’ils soient constitués de fibres naturelles ou synthétiques, sont imprégnés de toutes sortes de produits (antitache, anti-transpirant, antimicrobien), ou comportent des imprimés susceptibles d’émettre des fongicides ou du formaldéhyde… Les couleurs vives sont en général le signe de l’utilisation de teintures chimiques qui constituent une source importante de pollution de l’eau. Le secteur des textiles est encore insuffisamment contrôlé et les nombreuses pollutions chimiques dues à l’anoblissement textile peu connues. L’occasion de s’intéresser au label Oeko-Tex qui garantit un choix soigneux des colorants, un blanchiment exempt de chlore, un finissage de pointe pauvre en formaldéhyde, des produits exempts de pesticides et de métaux lourds... Il garantit que de tels textiles ne présentent pas de risque pour l’homme.
Fourrure et animaux
52 millions de visons et 7 millions de renards auront été tués en 2008 pour répondre aux besoins de l’industrie de la fourrure. Or leurs conditions d’élevage sont très traumatisantes : dans la nature, les visons sont des animaux solitaires qui passent une grande partie de leur temps dans l’eau. Leur regroupement et leur enfermement en cage, ainsi que l’absence d’eau les stressent énormément : ils s’agitent en permanence et finissent souvent par s’auto-mutiler. De plus, les méthodes d’abattage sont souvent cruelles, les animaux subissant électrocution ou gazage. L’industrie de la fourrure utilise fréquemment des fourrures de chiens ou de chats, souvent en provenance d’Asie, mais les étiquettent sous un autre nom. C’est ainsi que 1 500 peaux de chats destinées à la fabrication de jouets ont été saisies dans les Deux-Sèvres en 1997. Le 19 juin 2007, le Parlement a adopté une interdiction du commerce des fourrures de chiens et chats dans l’Union européenne, qui s’applique à partir du 31 décembre 2008. Enfin, les animaux sauvages ne sont pas mieux lotis : leur piégeage les laisse agoniser pendant des heures. Au Canada, la chasse au phoque représente le plus grand massacre de mammifères marins au monde, avec 1 million de phoques abattus lors des 4 dernières années. Attention donc à la fourrure sous toutes ses formes…
à lire
Vêtement, la fibre écologique par M. Goldminc et C. Aubert
Éd. Terre vivante.
Déjà adhérent ?
Pas encore adhérent ?
Ancien adhérent ?
Ré-adhérez dès maintenant et profitez de vos -20%*