Connectez-vous à votre compte pour ajouter un favori à votre liste d'envies.
- État des lieux
- La Terre primitive et les bactéries
- Cellule eucaryote et biodiversité
- L’explosion du Cambrien et les 5 grandes extinctions
- La biodiversité aujourd’hui
- Évolution, écosystèmes et biodiversité
- Nourriture, santé et biodiversité
- Agriculture industrielle et environnement
- La domestication des plantes
- Histoire des techniques agricoles
- La révolution du xxe siècle
- Agricultures du Sud
- Nouvelles agricultures
- Viande et produits laitiers
- Poissons et crustacés
- Santé et biodiversité
- Habiter et jardiner
- L’architecture à biodiversité positive
- L’aménagement intérieur
- Jardiner biodiversité
- Accueillir la biodiversité
- Consommation, énergie et biodiversité
- L’énergie grise
- Consommer différemment
- Produits d’entretien et de toilette
- Habits et fourrures
- Voyages et biodiversité
- Tourisme de masse et biodiversité
- Voyager lentement
- Consommer local
- Écovoyageur : le plaisir de contempler
- Écovoyageur en action
- Ensemble pour la biodiversité
- Les toits végétaux
- Les murs végétaux
- Biodiversité dans ma ville
- Les associations et la biodiversité
Produits d’entretien et de toilette
• Produits d’entretien et biodiversité
Après usage, les produits d’entretien se retrouvent dans les eaux usées domestiques et ne sont que partiellement éliminés : la moitié seulement de ces produits est envoyée dans les usines de retraitement de l’eau et l’autre est rejetée directement dans les cours d’eau et les mers.
Les tensioactifs, présents dans la plupart des détergents, attaquent les membranes des organismes aquatiques et peuvent causer la mort des poissons et des plantes. Les phosphates contenus dans les lessives provoquent la prolifération des algues, asphyxient le milieu et en font donc disparaître les êtres vivants. De même, les assouplissants pour le linge (qui sont bactéricides) s’avèrent particulièrement nocifs pour la faune aquatique.
Enfin, la soude caustique utilisée dans l’entretien des canalisations provoque une augmentation du PH de l’eau et l’asphyxie des poissons…
Savons, huile de palme et biodiversité
L’huile de palme, largement utilisée par l’industrie agro-alimentaire, est aussi utilisée dans la confection de nombreux savons, détergents et produits cosmétiques. Malheureusement, pour planter toujours plus de palmiers à huile, la forêt tropicale est détruite. C’est ainsi que 90 % de l’habitat des orangs-outangs d’Indonésie et de Malaisie a été détruit, et que 5 000 orangs-outangs meurent chaque année.
• Des alternatives possibles
Les produits d’entretien les plus courants sont très nombreux, chers, spécialisés et trop souvent toxiques. On peut limiter leur emploi grâce à l’utilisation d’un nettoyeur vapeur, qui permet de nettoyer sol et vitres sans aucun produit détergent ! L’utilisation de gants en microfibre – réutilisables – permet d’éliminer la poussière et de nettoyer les vitres et les plastiques seulement avec de l’eau. Et pourquoi ne pas se procurer des produits ménagers écologiques ou encore les fabriquer avec quelques produits de base (vinaigre blanc, citron, bicarbonate de soude, sel, quelques huiles essentielles). Par exemple, pour réaliser un produit désinfectant « multi usage », on mélangera dans un récipient : 2 l d’eau chaude, 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude, 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc et 1 à 3 cuillères à soupe d’un mélange d’huiles essentielles. Le vinaigre blanc permet d’éliminer le calcaire, et le débouchage de la baignoire peut être tenté (à la place de la soude caustique) avec le mélange suivant : 1 verre de sel, un verre de bicarbonate de soude puis un verre de vinaigre chaud. Si cela n’est pas suffisant, utiliser la solution mécanique du furet (sorte de long tuyau) : enfoncé dans la canalisation, il permet d’éliminer le bouchon…
• Beauté et biodiversité
Les Français utilisent en moyenne 27 produits cosmétiques par an et par habitant ! Pourtant, ces produits sont pour la plupart loin d’être inoffensifs : ils contiennent des phtalates, des muscs synthétiques, des alkyl phénols. Or ces produits toxiques sont persistants : ils s’accumulent dans nos tissus et perturbent notre système hormonal. Là encore des alternatives sont possibles : acheter des produits labellisés bio ou fabriquer ses cosmétiques maison.
Quoi de mieux que le masque à l’argile pour désincruster les pores, ou encore une huile végétale pour démaquiller la peau ? L’après-shampooing sera remplacé par un jus de citron destiné à faire briller les cheveux et le gel douche (riche en dérivés du pétrole) par du simple savon…
L’action du triclosan
Ce désinfectant antibactérien est utilisé dans les dentifrices, déodorants, mascaras… Or on le retrouve dans l’eau, les sédiments ou les poissons, et il est très toxique pour les organismes aquatiques. De plus, il entraîne une résistance des bactéries aux antibiotiques qui peut provoquer des infections nosocomiales mortelles.
La mer d’Aral et le coton
Le détournement des affluents de la mer d’Aral réalisé pour irriguer les plantations de coton a entraîné l’assèchement d’une grande partie de cette mer, qui représentait la quatrième étendue d’eau intérieure de la planète. D’autre part, les pesticides et engrais utilisés pour ces cultures ont contaminé l’eau et entraîné la disparition de la faune.