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Agriculture industrielle et environnement
• Du passé, faisons table rase
Alors que pendant des millénaires les hommes ont adapté les cultures aux terroirs (et créé ainsi de multiples variétés de plantes), la mise au point des cultivars dès la deuxième moitié du xxe siècle aboutit au résultat inverse : faire pousser des cultures uniformes sur des milieux très variés. Il faut alors d’énormes quantités d’eau, d’engrais et de pesticides pour pallier ce manque d’adaptabilité. Ces cultures très uniformes ont une grande vulnérabilité. Par exemple, dans les années 1970, le virus du nanisme du riz se développe en Asie et dévaste les cultures à haut rendement de riz de l’Inde jusqu’à l’Indonésie. Il a fallu alors tester 6 273 variétés de riz, pour en trouver une qui soit porteuse des gènes de résistance à la maladie. Une chance que l’on ait pu encore disposer de toutes ces variétés de riz !
• Catalogue officiel des espèces et des variétés
En Europe, toute variété doit être inscrite au catalogue pour être commercialisée. Pour y parvenir, il faut prouver que la variété proposée est distincte des variétés existantes, homogène, stable et qu’elle apporte un progrès agronomique ou technologique. Malheureusement, cette inscription est onéreuse, et mal adaptée aux semences paysannes, qui sont diversifiées, non homogènes, et ne peuvent être inscrites au catalogue. De plus, en France, l’échange (même gratuit) de variétés non inscrites est illégal : dans ces conditions, difficile pour les cultivateurs de maintenir en vie les semences paysannes !
• Une eau surexploitée et polluée
Il faut 1 000 tonnes d’eau pour faire pousser une tonne de blé, si bien que l’agriculture consomme 70 % de l’eau détournée des rivières ou pompée dans le sol. Les nappes souterraines baissent de manière inquiétante et sont de plus en plus polluées : les cultivars exigent l’emploi de grandes quantités d’engrais (plusieurs centaines de kilos par hectare) or près de 90 % des nitrates issus des engrais ne sont pas fixés par les plantes. Résultat : ils sont lessivés par l’eau et entraînent sa pollution généralisée.
• Appauvrissement des sols
Les pesticides répandus pour lutter contre les ravageurs se dispersent dans l’environnement et entraînent la disparition de la microfaune du sol : le nombre de vers de terre est passé de 500/m2 à moins de 50 en quelques années. Leur rôle est pourtant primordial car ils participent à la décomposition des matières organiques et à la formation de l’humus. Ils enrichissent ainsi la terre et retournent des surfaces considérables : 20 à 30 tonnes par hectare transitent par leur tube digestif. Cette détérioration de la qualité des sols se fait de plus en plus sentir avec la baisse des rendements. Ainsi, au Kazakhstan, la productivité des champs qui était autrefois de 7 à 8 tonnes de blé par hectare est maintenant de 900 kilos. La surexploitation des sols et l’érosion font perdre au monde agricole l’équivalent de la surface céréalière de l’Australie et 24 milliards de tonnes d’humus !
• Le précieux travail des abeilles
La pollution de l’environnement, la raréfaction des plantes sources de nectar et de pollen ainsi que l’utilisation excessive des pesticides sont incriminées au niveau mondial dans le déclin du nombre des pollinisateurs, et principalement les abeilles. Or 70 % des cultures utilisées pour la consommation humaine dépendent de la pollinisation par les insectes. Les chercheurs estiment la valeur des services de pollinisation à 153 milliards d’euros par an !
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