Voyager lentement

Les voyages en avion sont à la fois économiques et très répandus. Ils permettent de se rendre dans des destinations très lointaines, souvent pour des durées de séjour extrêmement courtes. Mais ce moyen de transport très rapide présente l’inconvénient d’émettre beaucoup de GES (gaz à effet de serre), ce qui contribue au réchauffement climatique.

La nouvelle tendance du voyage est désormais le « slow travel » ou voyage lent. Il s’agit de se rendre sur place en utilisant la marche, le vélo, le train ou le bateau, et de n’utiliser l’avion qu’en dernier recours. Le cargo, par exemple, permet un voyage lent (13 jours entre la Californie et le Japon) facturé à la journée et réalisé en compagnie d’un équipage et de quelques autres voyageurs (une dizaine maximum). Arrivé à destination, le touriste adepte du «slow travel» n’hésite pas à prendre son temps et à séjourner quelques semaines… quitte à voyager moins souvent !

Passeport vert du PNUE
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a lancé le 7 mars 2008 le « Passeport Vert », qui vise à orienter les touristes vers des choix de vacances durables. Les conseils fournis concernent toutes les étapes du voyage : du choix de fournisseurs responsables à l’achat de souvenirs locaux et respectueux de l’environnement, en passant par la réduction de la consommation d’énergie sur la route ou à l’hôtel.
www.unep.fr/greenpassport/

Le trafic d’animaux et de végétaux
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. Un programme commun du WWF et de l’UICN (Union mondiale pour la nature) nommé TRAFFIC veille à ce que le commerce des espèces sauvages ne menace pas la conservation de la nature. Pourtant, selon le WWF, le commerce international légal de la faune et de la flore sauvage représente environ 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, et le trafic clandestin plus de 5 milliards d’euros : c’est le troisième trafic illégal au monde après la drogue et l’armement. Chaque année, des quantités phénoménales d’animaux se vendent ainsi illégalement : 30 000 primates, 5 millions d’oiseaux, 2 millions de reptiles, 15 millions d’animaux à fourrure, 550 à 600 millions de poissons tropicaux.

Rhinocéros de Java
Dans les années 30, une réserve naturelle a été créée en Indonésie pour protéger la trentaine de rhinocéros de Java. Depuis les années 60, le WWF aide à la création de coopératives locales d’écotourisme, tout en impliquant les habitants de la zone dans la protection de ces animaux : efforts couronnés de succès puisque la population est estimée aujourd’hui à 70 individus !