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Agricultures du Sud
• Un milieu fragile
La forêt tropicale, un des milieux les plus riches en biodiversité, est bien différente des forêts tempérées. Au sol, les décomposeurs (champignons, bactéries) transforment les matières mortes (feuilles, cadavres d’animaux) en substances nutritives. Mais grâce à une température constante et élevée tout au long de l’année (26 °C en moyenne), cette transformation est très rapide. Les arbres absorbent donc immédiatement ces éléments minéraux mis à leur disposition, ce qui rend la couche d’humus du sol très peu importante. C’est ainsi que dans les forêts tropicales, l’essentiel des éléments nutritifs est stocké dans les arbres eux-mêmes et non dans l’humus. En abattant les arbres, on enlève donc de manière irréversible les éléments nutritifs du milieu et on appauvrit irrémédiablement ce refuge de biodiversité.
• FMI, Banque mondiale et développement du Sud
En 1944, au lendemain de la guerre, deux institutions internationales sont créées : le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. L’argent géré par le FMI sert à fournir des crédits aux pays en difficulté, mais les conditions d’octroi de ces prêts sont très strictes et les recommandations du FMI ne sont pas discutables. À partir de 1968, sous l’impulsion de R. MacNamara, la carrière des employés de la Banque mondiale est indexée sur le volume des prêts qu’ils ont octroyés : ce qui favorise des projets gigantesques dont les répercussions environnementales et sociales sont négligées.
Sans parler du détournement de l’argent prêté à des gouvernants corrompus : ainsi, après 20 ans de dictature aux Philippines, la fortune de Marcos, dont le patrimoine personnel était très faible au début de son règne, s’élevait à 10 milliards de dollars.
• Explosion de la dette et pillage généralisé
Dans les années 70 et 80, à la suite d’un relèvement brutal des taux d’intérêt, la dette des pays du tiers monde est multipliée par 12. Entre 1980 et 2002, les pays en développement ont ainsi remboursé 8 fois ce qu’ils devaient, pour se retrouver cependant au final 4 fois plus endettés ! Le FMI et la Banque mondiale ont alors poussé les pays du Sud à abandonner leurs cultures vivrières pour privilégier des monocultures (cacao, café, manioc…) et augmenter leurs exportations au niveau mondial.
Ce faisant, tous les pays du Sud se sont retrouvés en concurrence sur les marchés mondiaux, ce qui a engendré une chute des cours et un appauvrissement généralisé (les prix des produits de base ont baissé de 30 % entre 1996 et 2000). De plus en plus étranglés, ces pays surexploitent leurs ressources : ils défrichent massivement les forêts pour gagner des surfaces cultivables supplémentaires. Ce qui provoque une érosion généralisée de la biodiversité et un appauvrissement dramatique des personnes. Dans le monde, entre 1981 et 1990, les forêts tropicales ont régressé d’une surface de 1 540 000 km2, ce qui correspond à 3 fois la surface de la France.
Agriculture raisonnée et biodiversité
L’agriculture raisonnée se veut plus économique et plus respectueuse de l’environnement en employant moins d’intrants. Pourtant, elle n’interdit pas l’utilisation de produits chimiques. De ce fait, les problèmes rencontrés avec l’agriculture industrielle (pollution de l’eau, atteinte de la biodiversité du sol et augmentation des gaz à effet de serre) sont toujours là, avec heureusement un impact sensiblement moins important.
À lire:
Le sol, la terre et les champs, C. et L. Bourguignon, Éd. Sang de la terre.L’épeautre sauvé
L’épeautre est une céréale proche du blé qui a failli disparaître. Sa facilité à pousser sur des sols pauvres et ses qualités nutritionnelles exceptionnelles ont permis – grâce à quelques agriculteurs biologiques – de le remettre au goût du jour.
La gestion durable des forêts
Une forêt, si elle est mal entretenue, peut devenir émettrice de CO2. De plus, si les forêts sont en mono-espèce, elles ne favorisent pas la biodiversité et appauvrissent les sols. Dans les forêts dites « gérées », on garantit l’équilibre entre jeunes arbres gourmands en CO2 et ceux plus anciens. De plus, on vise à la diversification des espèces replantées.
Certifications du commerce équitable
Fairtrade Labelling Organisation (FLO) est un label privé collectif qui fédère 20 initiatives nationales comme Max Havelaar (France), Fairtrade (Royaume-Uni), Transfair (Canada, USA) et qui permet de garantir les échanges équitables entre le Nord et le Sud. Les producteurs ayant un label « commerce équitable » sont contrôlés par l’organisme indépendant FLO-Cert.Acheter équitable pour favoriser la biodiversité
Cette démarche globale permet de rémunérer de manière plus juste les petits producteurs, d’assurer leur subsistance et aussi de préserver les ressources et la biodiversité.
Car ces petits producteurs (qui cultivent souvent des variétés locales) obtiennent ainsi un débouché au niveau
mondial et une juste rémunération de leur travail.
Faites par exemple découvrir le « riz violet de Thaïlande équitable » à vos invités et vous encouragez ainsi la sauvegarde des espèces anciennes de riz !Martine et Benoît Hertz, Producteurs AMAP à Fontvieille
« Nous cultivons 3 hectares en agriculture biologique, avec cinq personnes à temps plein et produisons 162 paniers par semaine. Nous bénéficions ainsi d’un contact direct avec les consommateurs et avons le devoir de cultiver des variétés anciennes, pour maintenir la biodiversité dans leur assiette, une biodiversité vivante !
Nous utilisons de véritables semences anciennes, et pas des hybrides fabriqués par les semenciers, pour faire découvrir à nos adhérents des goûts nouveaux, comme celui des mini-aubergines du Pérou. Nous voulons remettre au goût du jour la diversité des légumes oubliés comme le chou-rave, le panais, le rutabaga, le pâtisson. Sans oublier notre projet d’élevage de poules de races anciennes comme la gauloise ou la marans qui pond des œufs de couleur chocolat.
Nous avons aussi le projet de re-cultiver la fraise de Toulon, une variété de fraise locale. »
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